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En 2017, le centre de villégiature du Lac-à-Jim a fêté ses cinquante ans d’existence. À la demande du conseil d’administration, j’ai accepté de relever le défi de fouiller les archives pour en relater les principaux événements. C’est avec plaisir que je vous offre ici un résumé de ce travail. Je peux dire que j’ai été un témoin privilégié de l’évolution de ce site car à trois exceptions près, toutes les photos qui accompagnent le texte sont de moi.

À partir de l’année 1964, la municipalité louait un terrain sur les bords du Lac-à-Jim pour y aménager une plage municipale et quelques tables pour que les gens puissent faire des pique-niques en famille.

C’est à la suggestion de Monsieur Albert Laurendeau que le conseil municipal décide de construire une colonie de vacances sur ce terrain en 1967.

Le fondateur du centre, Monsieur Albert Laurendeau ,entouré de ses « cuiseurs » le 28 avril 1990 (Jean-Marc Paradis, Jean-Louis Gilbert, Denis Tremblay, Christian Gaumond et sa fille Marjolaine Laurendeau)

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Le fondateur du centre, Monsieur Albert Laurendeau ,entouré de ses « cuiseurs » le 28 avril 1990 (Jean-Marc Paradis, Jean-Louis Gilbert, Denis Tremblay, Christian Gaumond et sa fille Marjolaine Laurendeau)
Une trentaine d’hommes ont travaillé sous la supervision de M. Lucien Paradis pour la construction du camp principal et de 4 petits chalets. Initialement le camp principal était sur pilotis, sans sous-sol.

On a alors bénéficié du programme fédéral des travaux d’hiver qui visait à lutter contre le chômage pendant la saison morte pour mettre en place les premières infrastructures sur le site.

Citons ce que le premier projet accepté comportait:

  • Accommodation touristique, nivelage du terrain;
  • Construction d’une palissade de 8 pieds de haut par 1 600 pieds de longueur en pieux de 5 po de grosseur. Elle sera « placée autour de l’enceinte principale pour donner l’impression d’un fort des années 1700;
  • Construction d’un chalet central d’une grandeur de 48 pieds par 60 pieds;
  • Construction de 4 petits chalets et de tables de pique-nique, balançoire et kiosques;
  • Creusage de 2 puits;
  • Embellissement et nettoyage des arbustes nuisibles sur le terrain.

Monsieur Roger Paradis se souvient avoir travaillé sur ce projet qui employait une trentaine d’hommes. « Il a fallu faire un immense abri en polythène qui était chauffé jour et nuit afin de faire dégeler le bois pour pouvoir l’écorcer. Même réchauffées, les billes n’étaient pas faciles à écorcer. On finissait le travail à la hache. On pouvait y entrer jusqu’à 200 billots à la fois. Le bois avait été préalablement coupé dans les alentours dans la forêt domaniale. »

Entrer dans les détails de l’administration du complexe par le club sportif Élan représenterait à lui seul un travail de centaines de pages. Vu l’ampleur de la tâche ce club avait même créé un comité ad hoc pour l’administration du bâtiment. Cependant il faut reconnaître que les administrateurs se sont acquittés de cette tâche avec brio pendant toute la durée de leur administration.

En plus d’entretenir, ils ont amélioré les installations et ce, jusqu’à la fin de leur location, soit en 1988 et c’est sans compter les nombreuses activités organisées sur le site en été comme en hiver.

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Développement du terrain de camping en 1985. 49 emplacements dont 32 avec services.
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Isolation et nouvelle finition extérieure en 1986-87

Comme on l’a dit, la gestion de ce complexe n’est pas une chose facile. Lorsqu’il en a repris la gestion à la demande du club Élan en 1988, le conseil forma un comité pour l’administration du centre.

Tout comme au temps des autres administrations, plusieurs bénévoles y ont consacré des milliers d’heures de travail et de dévouement.

Le programme d’infrastructures Canada Québec permettra des investissements majeurs en 1995.

On donnera au pavillon central le look que l’on lui connaît actuellement en plus de construire une nouvelle unité de deux logements que l’on nommera pavillon Albert-Laurendeau.

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Les bâtiments tels qu’on les connaît aujourd’hui. À gauche, le pavillon Albert Laurendeau.

Un problème soulevé constamment par tous les gérants et les administrateurs de l’époque était qu’il manquait de capacité d’hébergement.En 1998, la municipalité saute sur l’offre de Donohue qui lui donne trois dortoirs situés au millage 54 sur le chemin de Chibougamau.

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Transport de 3 dortoirs en 1998

Les administrateurs ont pensé faire une bonne affaire car ils ne se doutaient pas que les normes sur les terrains de camping étaient fort différentes que dans les camps de forestiers.Les dortoirs ne pouvaient servir sans être pratiquement tout reconstruits ! Ils ont donc fait office d’entrepôts.

En 1999 la municipalité, sur recommandation des administrateurs du centre, décide de mettre en vente le site.

La première offre de la société Katassos ne peut se réaliser faute de financement.

C’est finalement en l’an 2000, au terme d’un second appel d’offres que le centre est vendu à une compagnie à numéro représentée par Messieurs Gérard Pagé, Réjean Tremblay et Luc Girard. C’est l’entreprise privée qui va opérer le site jusqu’en l’an 2010 avec des hauts et des bas.

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Le notaire Doris Ratté, le maire Denis Tremblay, accompagnent messieurs Luc Girard, Gérard Pagé et Réjean Tremblay

En 2010, après 4 inaugurations successives du Complexe Touristique, le maire de la municipalité qui a succédé à Albert Laurendeau, Denis Tremblay, secondé par son épouse Édith Tremblay et de nombreux bénévoles décida de faire renaitre l’entreprise sous le système coopératif. Après des centaines d’heures de bénévolat à nettoyer et peinturer le centre, ils réussirent à intéresser un groupe de gens influents et compétents pour redémarrer les activités. C’est le 4 mai 2011 que la Coopérative de Solidarité du Lac à Jim vit le jour.

Après quelques mois d’opération, M Hébert dû céder la place à M. Daniel Beaulieu pour la suite des opérations.

Au cours de l’année 2013, deux nouveaux chalets furent construits et la rénovation d’un chalet existant nous permettait d’augmenter notre offre de service, les chalets  « Le Trappeur »,  « Le Draveur » « Le Pêcheur » avec le support économique de Développement Économique Canada.

Avec le même Ministère, la Municipalité a pu renouveler les quais flottants en 2014

De grandes personnalités sont passés ici :

Dédé-Fortin qui a été nommé ambassadeur honorifique de la municipalité, le grand Messmer est venu nous endormir, Gaston Lepage a surpris tout le monde en descendant de son hélicoptère lors d’un rendez-vous des pilotes de brousse.

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André Dédé Fortin nommé Ambassadeur honorifique de Saint-Thomas-Didyme en 1994

D’autres artistes y ont fait des prestations, entre autres: Luc Boulianne, Isabelle Coulombe, Guy Racine. Mais surtout, le passage de vous tous, clients du centre qui avez joué le rôle d’ambassadeur en transportant la renommée du centre à l’étranger. De belles activités sont revenues d’années en années: La pêche à la lotte, le tournoi de pêche d’été, les Olymplages, le beach party, la famifête, la parade des pontons, le camps vacance nature de la fédération des clubs de chasse et pêche, le rendez-vous des pilotes de brousse, le noël des campeurs, le marathon de nage qui ne cesse de prendre de l’envergure et bien d’autres….Au fil des années aussi on a connu différents noms: colonie de vacance, chalet de la pastorale, base plein air lac à Jim, centre plein air lac à Jim, centre touristique lac à Jim, auberge centre touristique lac à Jim et finalement, Lac-à-Jim Centre de Villégiature. Et dire qu’il y a encore des gens qui parlent du chalet de la pastorale !

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Une des discipline des Olymplages.
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Pêche à la lotte sur le lac-à-Jim

Au terme de mes recherches, avec un certain recul, trois choses semblent caractériser l’histoire du centre:

1) Le fondateur, Monsieur Albert Laurendeau, a été un visionnaire.

2)La richesse de l’histoire du centre: Ce sont des centaines de pages de volumes qu’il faudra écrire pour rendre justice à tout le travail accompli jusqu’à maintenant. Sans oublier le dévouement de centaines et de centaines de bénévoles au fil des ans pour maintenir et améliorer le site que l’on connait actuellement. Ce n’est pas par manque de vision et de travail si tous ces gens n’ont pas réussi à réaliser entièrement leurs rêves. La rentabilité est difficile à assurer lorsque l’on est loin des grands bassins de population et des circuits touristiques déjà établis. On a souligné la vision de Monsieur Albert Laurendeau qui a eu l’occasion de poursuivre le travail commencé lorsqu’il est devenu maire de la municipalité mais il faut aussi souligner le travail de Monsieur Denis Tremblay qui lui a succédé comme maire et qui a dû relever de nombreux défis pour relancer le complexe.

3) Le support du milieu a toujours été extraordinaire. En ville, lorsqu’une entreprise ferme pendant un certain temps, il faut une éternité pour rebâtir l’achalandage. Ici, les gens reviennent immédiatement. La coopérative de solidarité en est un exemple. Bien sûr, de nombreuses contraintes font qu’il est difficile de se payer tous les rêves mais à la base, la volonté semble bien là.

Depuis 2012, le marathon de nage du lac-à-Jim ne cesse de prendre de l’ampleur.

Si le site a maintenant une renommée de grande envergure, ce n’est pas en raison de larges campagnes de publicité payées mais plutôt par les commentaires élogieux répandus par les utilisateurs aux quatre coins du pays et même outre-frontières.

« Lac à Jim, Centre de villégiature » a une belle histoire mais il bénéfice surtout d’un site enchanteur qu’il entend continuer de mettre en valeur par de beaux projets et de belles activités

Aujourd’hui, opéré sous la forme d’une coopérative de solidarité comptant plus de 90 membres, « Lac à Jim, Centre de Villégiature » continue d’accueillir avec le même empressement autant la population régionale que la clientèle touristique, et ce, à longueur d’année.

Le personnel en place, aidé de plusieurs bénévoles, est constamment à la recherche d’idées et d’initiatives permettant de mieux répondre aux besoins de sa clientèle.

Merci à M. Jean-Marc Paradis pour nous avoir fourni le texte de base qui a servi à monter cette page. Merci à M. Léon-Paul Darveau pour la contribution au texte.

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